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Le croisement, un atout pour la filière laitière

Le croisement, un atout pour la filière laitière

Avec le croisement industriel, les éleveurs laitiers ont la possibilité de répondre parfaitement à la demande de la filière en produisant des veaux croisés à vendre à 3 ou 5 semaines ou des veaux de boucherie. Témoignages de deux éleveurs fortement impliqués dans le croisement : Christophe Jalabert, utilisateur de la Gamme Gen’cross et Sébastien Frécon, sélectionneur. 

POINT DE VUE DU TECHNICIEN

Clément Gubien

Clément Gubien :
"Le croisement est historique sur ma zone"

"Depuis 2002, je suis Technicien-inséminateur chez Coopel, sur un secteur où les éleveurs ont tendance à recourir au croisement. C’est historique et en lien avec la présence du marché aux veaux de Saint-Laurent-de-Chamousset (69). Les veaux croisés Montbéliard x Charolais de 4 semaines sont très bien valorisés (jusqu’à 680 euros par veau) sur ce marché aux veaux.

L’utilisation de doses charolaises en croisement est courante sur le secteur. Pour assurer son renouvellement, un éleveur laitier peut inséminer un tiers de son cheptel avec de la semence montbéliarde sexée femelle, et les deux autres tiers avec de la semence charolais mâle (gamme Gen’Cross) afin de valoriser au maximum leurs veaux. Il faut compter une plus-value de 100 à 150 euros pour un veau mâle, en comparaison à un veau femelle."

POINT DE VUE DE L’ELEVEUR

Christophe Jalabert

Christophe Jalabert :
"Le schéma croisement / semence sexée répond parfaitement à nos problématiques locales"

Eleveur de Montbéliardes à Saint-Denis-sur-Coise (42), Christophe Jalabert aime aller "jusqu’au bout des choses" dans ses accouplements grâce au croisement industriel et à la semence sexée.

Elevage Jalabert

Ayant recours au croisement industriel, l’éleveur optimise son taux de croisement en s’appuyant sur le génotypage (100% du troupeau est génotypé) et l’insémination avec un taureau de la gamme Gen’Cross sexé mâle. Ses objectifs de sélection sont le vêlage facile (avec les taureaux NEUTRON et FAUST, taureaux qui ne sont plus en stock aujourd'hui) et l’amélioration des aptitudes bouchères (PARFUM et MICKEY).

Optimiser le système d’exploitation

Sur les 40 vêlages du troupeau, après génotypage, les 10 meilleures femelles sont inséminées avec de la semence femelle de race Montbéliarde (en IA 1 et IA 2) ou conventionnelle (en IA 3) pour assurer le renouvellement, les 30 autres sont croisées en charolais avec de la semence mâle pour améliorer la valorisation bouchère des veaux. "Je vends tous les veaux à un marchand de bestiaux des Monts du lyonnais qui recherche des petits veaux viandeux et courts. Les veaux mâles âgés de 3 semaines sont mieux valorisés sur le marché de la viande, soit entre 365 et 400 euros, cela apporte de la trésorerie immédiate", souligne l'éleveur.

Un bénéfice de 120 € / veau

Si l’utilisation de la semence charolaise mâle représente un surcoût de 30 euros par veau (20 euros de surcoût pour le sexage de la semence x 1,5 doses) et donc 900 euros pour le troupeau, elle génère une plus-value de 150 euros par animal étant donné sa meilleure valorisation bouchère, soit un bénéfice de 120 euros par veau et donc de 1350 euros pour l’élevage. A noter que l’éleveur n’a pas constaté de perte en fécondité avec l’emploi de la semence sexée.

En 10 ans, le niveau génétique du troupeau a gagné 30 points d’ISU. "Ces bons résultats reposent sur le partenariat avec notre technicien Coopel, Clément Gubien. Le duo génotypage - semence sexée est un investissement qui nous permet de capitaliser en génétique Montbéliarde pour avancer plus vite", conclut Christophe Jalabert qui précise que le schéma croisement / semence sexée est celui de toutes les exploitations environnantes. En effet, il répond parfaitement à l’objectif d’éleveur en zone de montagne. Pour rester autonome en affouragement malgré les épisodes de sécheresse qui se multiplient et pour toucher les aides PAC en zone de montagne, il faut un nombre minimum de génisses par hectare (inférieur à 1,4 UGB/ha).

Repères techniques 

  •  Installation de Christophe en 1997 
  •  SAU de 42 hectares : 7 hectares de maïs, 7 ha de céréales, reste en prairies temporaires et permanentes 
  •  40 vaches laitières de race Montbéliarde ; Recours à l’IA (100%) et au croisement déjà sur l’exploitation pilotée par son père ; Objectif : Vêlage deux ans

POINT DE VUE DU NAISSEUR

Sébastien Frécon

Sébastien Frécon :
"Avec Gènes Diffusion, nous avons trouvé notre équilibre"

Naisseur de taureaux Muscularité Précoce, Sébastien Frécon a pour volonté de travailler, dans la durée, avec Gènes Diffusion.

Suite à son installation sur l’Earl de Sauvagneux à Chalain-le-Comtal (42), Sébastien Frécon a adhéré à Bovins Croissance. Pour avancer techniquement, l’éleveur a ensuite souhaité inscrire son troupeau. Aujourd’hui, il est même apporteur de reproducteurs charolais à Union Charolais Croissance.

Après avoir participé à un concours d’animaux gras à Feurs (42), Sébastien Frécon s’est lancé en 2017 dans la mise en place d’embryons. "Ce sont 12 embryons qui sont en moyenne posés, chaque année", estime-t-il.

4 taureaux mis en marché

En plus d'être à la recherche d’une souche d'animaux culards pour participer aux concours d'animaux de viande, "Sébastien est demandeur de technicité et s’occupe bien de ses animaux", explique Vincent Colas, technicien charolais, qui lui a proposé de travailler avec Gènes Diffusion.

L’élevage a ainsi pu intégrer le schéma Muscularité Précoce de Gènes Diffusion. Si un mâle naît des accouplements raisonnés, il peut éventuellement être racheté par Gènes Diffusion après génotypage.

Aujourd’hui, ce sont 4 taureaux qui ont été mis en marché dans le catalogue dans la gamme Gen’Cross :

"Et trois sont actuellement en production de semence", liste Sébastien Frécon qui espère produire, si possible, des taureaux tous les ans.

Développer d’autres lignées

Si une femelle naît des accouplements raisonnés, après génotypage, les meilleures jouent le rôle de donneuses pour alimenter le schéma Muscularité Précoce. Après avoir été collectées, une à deux fois par saison, certaines de ces femelles sont conservées pour participer à des concours.

50% des embryons produits sont posés en élevage sur des receveuses, l’autre moitié est achetée par Gènes Diffusion afin d’être posée dans d’autres élevages partenaires.

En parallèle, des embryons provenant d’autres troupeaux sont mis en place dans l’élevage pour travailler la voie femelle, en plus de la voie mâle. Un partenariat fort a été mis en place entre l’Earl et l’élevage Bringuier en Aveyron, spécialisé en Facilités de Naissance et Muscularité, les deux axes de recherche de l’élevage Frécon. L’an passé, deux génisses culardes ont été achetées pour produire des embryons. "Une des deux a été collectée deux fois. L'autre, c’est en prévision", précise l’éleveur.

Pour Vincent Colas, "cette diversification des souches fait partie intégrante du travail de confiance qui lie Sébastien et l’entreprise de sélection".

Pour l’heure, l’éleveur et Gènes Diffusion ont trouvé leur équilibre. "L'arrivée de mon fils, Théo, dans le Gaec va pérenniser les choses", prévoit l’éleveur.

Repères techniques 

  • Installation de Sébastien en 2002 
  • SAU de 260 hectares 
  • 3 poulaillers 
  • 100 vaches allaitantes de race charolaise ; Recours à l’IA (100% depuis 2005) ; génotypage de toutes les génisses de 1 an ; IVV de 370 jours depuis 15 ans ; vêlage de début septembre au 10 novembre.

Une offre Gen’Cross pour tous les goûts

Lancée en 2013, la gamme Gen'Cross est composée de taureaux de croisement destinés à la production de veau de boucherie. Elle met à disposition des éleveurs laitiers des taureaux possédant des index génomiques propres à Gènes Diffusion. Prenant en compte le type de production et la sensibilité de l’éleveur vis-à-vis du vêlage, elle se découpe en 3 segments pour une rentabilité maximale :

  • L’ATOUT Vêlage, comme son nom l’indique, regroupe les taureaux ayant les meilleurs PNAI (Poids de Naissance) et CNAI (Conditions de naissance) possibles avec une bonne couleur de robe. Ces taureaux permettent d’inséminer les génisses ou les vaches ayant déjà eu des problèmes au vêlage. Les taureaux actuellement utilisés sont RODEZ (113 en IFNxt) ou RAFIKI P, taureau sans cornes (116 en IFNxt).
  • L’ATOUT Production propose des taureaux avec de la taille, une bonne finesse d’os et du muscle. Ce sont aussi les taureaux avec le meilleur potentiel de croissance au sevrage possible. La finalité est la production de veaux de boucherie avec un abattage à l’âge compris entre 4,5 et 5 mois. Les taureaux actuellement utilisés sont OCHUIVERT (112 en IABvbf) ou HADOCK (127 en IABvbf) pour ne citer qu’eux.
  • L’ATOUT Muscle regroupe tous les taureaux avec un bon index muscle. Ce segment est plus utilisé par les éleveurs à l’aise dans le suivi des vêlages, les PNAI et CNAI étant plutôt bas. Ces mêmes éleveurs visent la production de veaux bien conformés vendus à 5/6 semaines, avec une plus-value maximum. Les taureaux actuellement utilisés sont PARFUM et RMC P.

Pour consulter nos gammes

Pour consulter notre catalogue de taureaux Charolais Optimal destinés au croisement


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